Sériephile de longue date, j'ai dû voir plus de 1500 séries, produites sur tous les continents. De la trentaine regardée partiellement ou en totalité depuis ces 6 derniers mois, peu sont sorties du lot, tant la production de masse de ces dernières années, aggravée par l'apparition de Netflix, Amazon, Disney +, etc. assèche l'intérêt de ce format.
Parmi quelques coups de cœur, une merveille venue de Norvège: #Lykkeland/ #stateofhappiness .
Cette série traite de l'établissement des premiers forages de pétrole au large de la Norvège, à partir de la fin des années 1960. Si la série n'aborde pas la question climatique (il est beaucoup trop tôt pour cela), elle parle avec finesse de l'exploitation d'un commun au profit de quelques-uns, de la gestion politique et économique d'une telle découverte, de la cupidité.
Les décors sont superbes, les costumes et la lumière magnifiques, la bande son est un bonheur.
Mais surtout, surtout, ce qui fait de State of happiness une grande série, c'est sa façon lumineuse de parler de l'humanité. Les personnages sont tous transpercés, dans les replis des imperfections, des contradictions et de l'individualisme, de moment de bonté simples et gracieux. En ces temps où la rage et la colère envahissent certain.es d’entre nous (mais que sont-iels en train de faire de nous?), une œuvre qui vous emplit d’empathie, c'est bouleversant et puissant.
Mention spéciale aux 4 personnages féminins (2 principaux, 2 secondaires) magnifiquement écrits et interprétés ; 4 femmes qui évoluent au travers des évènements collectifs et individuels, et qui toutes évoquent les conventions, les cadres, les injonctions, et qui de façon totale ou limitée, s'en émancipent et font naitre une lumière.
Faites-vous du bien, les 2 saisons sont dispo sur
@arte.tv (qui a définitivement des génies dans son service achat et production de séries 👏)
#serie